mercredi 29 mars 2017

Ma Douleur

Vous décrire ma douleur n'est pas une chose facile !!!!

Je vais faire de mon mieux afin que vous puissiez comprendre ma douleur au quotidien .... 

C'est ma vie !!! ( je le souhaite à personne )



La névralgie d'Arnold est aussi appelé " la douleur du suicidaire ", je peux vous confirmer que cette vraiment très douloureux et du coup très handicapants.

J'ai mal sur toute la sphère droite de la tête, sensations de brûlures, de coups d'électricités, cette douleur et en continue avec des piques encore plus fort " un peu trop régulièrement à mon goût ". 

Je suis persuadée que personne ne penserait à la douleur sensitive que ce nerf peut provoquer au niveau du cuir chevelu, j'ai la sensation de ressentir tout mes cheveux qui se dressent sur ma tête un à un. Le faite de me masser le crâne ou d'appuyer fortement avec ma main sur cette zone, me soulage un peu car j'essaye de détourner la douleur et les sensations par ses pressions.  



https://www.youtube.com/watch?v=m0ZQbUabMjU


Les douleurs vont jusque dans mon œil droit, lorsque la crise est forte ; c'est l'une des douleurs les plus difficiles a supporter. J'ai cette sensation que quelqu'un est entrain de me retirer l’œil avec une cuillère, mon œil coule, ma vision se trouble, Je n'ai qu'une envie me taper la tête contre les murs.... La douleur est insupportable, j'ai envie de de vomir, j'ai la tête qui tourne, ma peau devient moite, je me met à transpirer, j'ai chaud, j'ai froid, j'ai envie de hurler ma douleur et plus que dure ; je voudrais que ça s'arrête !!!! 
Je finie par m'endormir, la douleur m'a tellement épuisé.

La névralgie d'Arnold va irradier mon oreille droite avec une sensation d'oreille bouché, de bourdonnements, de douleurs ressemblant à une otite.

Maintenant, parlons de la mâchoire à droite, je déteste cette sensation de rage de dents et pire la sensation que l'on tire sur les molaires comme pour les arracher, d'élancement, sans oublier les coups d’électricités et de brûlures. 

Ma nuque est raide et douloureuse tout le temps, les mouvements droite / gauche et haut / bas sont douloureux, tout mes muscles sont dures jusqu'au trapèze, je ressens comme des nœuds, des boules qui sont très douloureux, la douleur est vives, les sensations de brûlures, l'élancement, de coup d'électricité me fatiguent énormément ; autant sur le plan physique, que psychologique. 

Je dois constamment porter un foulard ( à la maison, en été et lorsqu'il fait froid c'est col roulés + foulards ) pour garder ma nuque au chaud, car la chaleur me soulage. Nous avons acheté une bouillotte au graines de lin que je passe au micro-onde, c'est un vrai plaisir de la porter. Pour l'hiver nous avons investit dans un tour de coup chauffant électrique ; pour profiter de la chaleur en continue.


https://www.youtube.com/watch?v=YPtPW_sxfZw&t=68s

Au vu de toutes ces douleurs le neurologue me confirme que j'ai aussi une AVF (algie vasculaire de la face ). Les médecins ne savent plus quoi me proposer pour m'aider à calmer toutes ces douleurs qui sont de plus en plus envahissantes.

https://www.youtube.com/watch?v=cQcl4C5DP88&t=40s


https://www.youtube.com/watch?v=EISMDyzUga8


Pour faire simple le neurologue pense que le NT (nerf du trijumeau) doit être aussi atteint. Mais pas d'examen supplémentaire, on vous balance ça... et faite avec.



https://www.youtube.com/watch?v=oM7-IMqhtYY


https://www.youtube.com/watch?v=0QU9NVxvxt0
A force de souffrir au niveau de l’œil, de l'oreille et de la mâchoire droite, j'ai une déficience vestibulaire : je perd l'équilibre, je tombe, je marche en titubant, lorsque je suis en position couché sur le dos "mon lit tourne" ( la même sensation que 
lorsqu'on a trop bu, sauf que là ce n'est pas le cas..), je suis nauséeuse ; je dors donc en position semi-assisse très agréable pour le conjoint ( depuis avril 2017, mon conjoint dors sur le divan ; il a besoin d'un sommeil réparateur ) durant mon sommeil je parle, je crie, je hurle, je ronfle, je fais de drôles de bruits ..... certains matin mon époux ou mon fils viennent me réveiller ( un petit retour à la réalité ) ; moi je ne me rend compte de rien, je n'ai aucun souvenir de ces moments. De temps en temps mon époux revient dormir auprès de moi ( vous ne pouvez pas imager comme cela me fait plaisir...) ; au bout de quelques nuits il retourne sur "son divan" lorsque ça devient de nouveau compliqué ( autant dire trop souvent à mon gout ). Ce n'est vraiment pas facile a accepter pour moi, je culpabilise ; lui il ne dit rien, ne me reproche rien, il fait avec...
                                         https://www.youtube.com/watch?v=PD9xqY_zVDU
Depuis septembre 2017, je fais de la kiné vestibulaire. Vous ne pouvez même pas imaginer comme cela est difficile et fatiguant. Après chaque séances, j'ai envie de vomir, je tourne, je suis dans l'impossibilité de conduire et surtout un grand besoin de dormir 2 à 4h dans la journée en plus de mes nuits. Pourtant, j'ai une kiné vestibulaire qui est très à l'écoute de mon ressentit, de mon corps ( qui lui parle...) ; nous avions commencé par 2 séances par semaine, mais c'était vraiment trop difficile pour moi et le travail n'était constructif, nous sommes donc passé à 1 séance par semaine. Mon corps est plus productif et la fatigue que cela me donne est largement suffisant.  




Névralgie cervico-brachiale -  

" Sciatique du cou " 

Ma névralgie cervico-brachiale est une inflammation nerveuse qui parcourt la zone de mon cou et de mon bras droit, c'est très douloureuse et handicapante. 

Mon bras fatigue très vite, les mouvements a répétition me sont devenu impossible.

https://www.youtube.com/watch?v=khEv9_z2L00

Ma névralgie cervico-brachiale est un peu "une sciatique du coup ; sciatique du bras".C'est une compression ou une irritation d'un nerf du cou qui se prolonge le long du bras. Je ressens des douleurs au niveau de la clavicule, le haut du dos, l'épaule et le bras. 

La lésion à l'origine de la névralgie cervico brachiale, se situe au niveau des vertèbres cervicales et là on revient au nerf d'Arnold....Ma névralgie cervico-brachiale est due à une compression ou à une irritation d'une racine nerveuse. ce qui provoque une altération des racines nerveuses (compression ou irritation) comme c'est étrange je viens juste de me faire opérer d'une compression du nerf carpien et d'une transposition du nerf cubital alors que je n'ai plus aucune activités depuis octobre 2012. J'ai lu que cette douleur peut survenir après un effort violent (mon accident remonter un homme entrain de défenestrer !!!! ) 

La douleur est constante, mais la nuit j'ai des crises de douleur encore plus importante, une sensation de lourdeur ou douleur électrique dans le bras ainsi qu'une douleur presque permanente non améliorée par le repos.

Ma douleur se situe au niveau de l'épaule et du bras et irradie fréquemment au niveau des omoplates ou des muscles du trapèze. J'ai une perte de force musculaire et des fois d'un léger gonflement du bras. La douleur est la plupart du temps située au dessus de la clavicule et se diffuse dans le bras. 

J'ai des fourmillements, des engourdissement, des décharges électrique dans le bras les doigts. 


https://www.youtube.com/watch?v=nO8dUbfP6BU


J'ai investie dans un oreiller ergonomique TEMPUR afin de bien respecter les courbures cervicales, cela me soulage lors de l'endormissement. Mes nuits sont agitées, je fais vivre un calvaire à mon conjoint ( je bouge, je parle, je crie, je gémis, je pleure etc....)
Pour ces douleurs qui me pourrissent mon quotidien ( me laver la tête, faire les courses, à manger ...) , ma vie de famille ( me plus pouvoir prévoir une activité, Il faut vivre au jour le jour...), mon travail ( j'ai été licencié et je ne sais pas si un jour je pourrai retravailler ), ma vie sociale (ne plus pouvoir anticiper une invitation car je ne sais pas comment je vais être et si je pourrai gérer ma douleur ), l'impossibilité de faire toutes les activités que j'aimais seule ou en famille....


LA DIPLOPIE : 

Le médecin conseil à estimé mon handicap à 22 % ; étant en accident de travail cela me donne droit à une rente.

J'ai le droit à 613 € / par trimestre ; ça ne comble pas ma perte de salaire, mais soyons positif c'est mieux que rien.

Malheureusement à force de rencontrer des gens qui sont dans des situations similaires, je me suis rendu compte que nous sommes beaucoup trop dans ce contexte précaire. Nous ne pouvons pas comparer nos conditions financières, de vies, de familles car les circonstances et les aides financières sont vraiment personnalisées. 
Mais nous avons tous un point commun ou plutôt un besoin :  " le besoin d'être reconnu " ; comme personnes souffrantes / victimes selon notre situation. Nous ne profitons pas du système (comme j'ai déjà eu l’occasion d'entendre...), bien au contraire nous souhaitons tous pouvoir reprendre notre vie là où nous l'avons laisser. 
Lorsqu'on dit : " le travail c'est la santé " c'est tellement vrai ! 

lundi 13 mars 2017

Mon quotidient

Ce qui a changé dans ma vie depuis; 
ma Névralgie d'Arnold paroxystique droite 
et ma névralgie cervico-brachiale droite

Ce que j'ai adapter:
  1. Accepter de voir un psychiatre et une psychologue pour travailler sur l'acceptation de l'accident et que je ne serai plus celle d'avant l'accident. 
  2. Mon métier était d'aider les autres et aujourd'hui il faut que j'accepte de me faire aider et que je ne pourrai certainement plus faire mon travail.
  3. J'ai acheté un oreiller ergonomique conseillé par le Dr D. En effet je la position est plus confortable ; mais l'investissement est très onéreux env 154€ de la marque TEMPUR et une housse à 30€ ( 184 € dans un oreiller .....)
  4. Je dois dormir sur le coté gauche depuis l'accident ; malgré le temps c'est toujours aussi difficile. 
  5. J'ai investis dans une voiture automatique qui m'a redonné toute mon autonomie de conduite et ce n'est plus aussi fatigant de conduire.
  6. J'ai investis dans un robot pâtissier qui cuit et que tourne et pétris les aliments pour moi
  7. Je tache de me faire accompagner d'un de mes enfants, de mon époux ou d'une amie ( je suis toujours dépendante de la disponibilité de quelqu'un, ce que j'ai beaucoup de mal a accepter ). 
  8. J'achète des fruits et des légumes en boites ou surgelé. Car je ne peux pas les éplucher ; ce qui est moins bon. 
  9. J'ai acheté un appareil pour éplucher les pommes, les poires.
  10. Achat d'un aspirateur très léger ( 2kg100 ) DYSON  aspirateur balai sans fil 249€
  11. Achat d'un balais à vapeur pour récurer à vapeur 149€
  12. Payer des gens pour entretenir mes extérieurs ;  je gagne moins et je dois dépenser de l'argent sur des choses que je savais faire et aimais faire. 
  13. Utilisation de Word sur mon ordinateur pour tout les courriers , écrire est devenu trop douloureux.
  14. Pour notre vie personnelle nous avons su nous adapter ; mais cela est loin d'être l'idéale.
  15. Je dois l'accrocher mon soutien-gorges par l'avant puis le faite tourner, car j'ai trop mal aux bras.
  16. Ne plus pratiquer avec mes enfants les activitées que nous aimions ; comme faire du patin à glace ou à roulette, du bowling, de l'accro-branche, du vélo ( que j'ai vendu ) de la zumba, danser, aller dans les parcs d'attractions je peux juste regarder ainsi que dans les fêtes foraines....
    Toutes ses activités que je pouvais faire avec mes enfants qui en subissent les conséquences, sans oublier le soucis qu'ils se font, alors qu'ils ont l'âge de l'insouscience ( 12 ans 1/2 et 8 ans 1/2 ). 
  17. Avoir une vie social, les gens ne sont pas gentils avoir un hadicap invisible est vraiment difficile à vivre.
  18. J'ai perdu des "amis" entre les gens qui jugent, ceux qui ne comprennent pas. C'est très difficile à expliquer lorsque la douleur ne se voit pas...
  19. Je suis obliger de manger les petits aliments avec une grosse cuillère tellement mes tremblements deviennent ingérable.
  20. En ce qui concerne la motricité fin comme recoudre un bouton, repriser.... entre mes yeux et mes tremblements  
  21. Tout les jours je suis obligée de faire une sieste 1 à 4 heures. Je suis très fatiguée, j'ai beau regarder un film, faire de l'ordinateur et le pire discuter avec une amie et je piquais du nez ;  je savais très bien qu'il me fallait dormir.
  22. J'ai tellement mal aux bras que faire les magasins n'est même plus un plaisir mais une corvée. C'est très douleureux de remuer de droite à gauche avec les cintres à la hauteur de ma poitrine. Si les cintres sont trop haut, je suis dans l'incapacité de les atteindre.  

Ce que je dois faire avec discernement : 
  1. Je dois limiter toutes mes activités quotidiennes aussi bien à la maison ; qu'à l'extérieur ( sorties, courses, loisirs...). Je fatigue très vite !!!!
  2.  Je dois limiter le port de charge trop lourde. Je ne peut plus porter  lors de mes courses ( un pack Hépar de 6l est trop lourd ) et augmente la douleur. 2kg à 3kg ça me suffit grandement.
  3. Je ne peux pas éplucher plus de 4 pommes car la douleur du coté droit est trop vive, de plus avec la paresthésie de mon petit doigt gauche ne m'aide pas pour tenir le fruit ou le légume.
  4. Je passe seulement l'aspirateur  dans 2 pièces. Pourtant ma maison est de plain pied est fait seulement 106 M2.
  5. Dans la fouler, je passe le balais à vapeur pour récurer dans ces 2 pièces ; mais cela est très difficile.
  6. Je suis dans l'impossibilité de repasser plus de 15 min.
  7. Ecrire trop longtemps car j'ai une douleur vive dans l'épaule et dans le coude droit



Ce que je ne peux plus faire :
  1. Mon travail, je suis inapte à mon poste depuis le 8 avril 2015. Je ne pourrai plus être AMP ( Aide Médico-Psychologique ). Je venais de réussir le diplome de Monitrice éducatrice, je ne sais pas si un jour je pourrai de nouveau excercer. 
  2.  Ce n'est plus possible de passer  une journée ou une nuit sans douleur : je ressens des sensations de fourmillent, comme si on m’enfilait des aiguilles, comme des coups d'électricité au niveau du cuir chevelu. J'ai l'impression d'avoir régulièrement l'oreille bouchée, des acouphènes. Des douleurs au niveau de la mâchoire supérieure et inférieure comme une rage de dents, élancement. Concernant mon œil droit c'est ce qu'il y a de pire, j'ai la sensation que l'on cherche à me le retirer avec une cuillère ; ces douleurs sont très fatigantes, brûlure, élancement, coup d'électricité..... 
  3. Les douleurs de l’épaule sont constantes et très vives, en ce qui concerne le coude ça va dépendre de l'activité que je vais faire. Le coude est le seul qui me laisse un peu de répit depuis l'accident. 
  4. Je ne peux plus dormir sur mon coté droit et plus précisément mon épaule droite car ca augmente la douleur de plus elle est constante
  5. Passer les vitesses de ma voiture me fatiguait et me provoquait des douleurs à l'épaule et au coude droit au bout de 30 min de conduite ; je ressentait une grande fatigue du à la douleur. En plus, j'ai de gros problème avec ma main gauche, le nerf cubitale était bloqué ce qui me provoquais régulièrement des contractures musculaires de la main. Malgré l'opération au centre SOS Mains, il m'arrive d'avoir des contractures musculaire de la main si je conduis longtemps. J'ai dû me faire opérer.
  6. Cuisiner des choses qui demandant beaucoup de pétrissage ( pain, brioche ) ou de devoir tourner régulièrement ( riz au lait, lentilles...)
  7. Porter mes plats en fonte dans mon four
  8. J'ai dû donner mes plats en grès ainsi que ma cocotte en fonte et j'ai acheté des plats léger pour aller au four.
  9. Je suis obliger de porter des lunettes progressive (donc la prise en charge en AT est à revoir) car mon œil droit ne converge plus du à la douleur qu'il subit par la faute du nerf d'Arnold.
  10. Je ne peux plus faire les courses seule. Le faite de prendre dans le rayon, mettre dans le cadis, sur le tapis, dans le sac, porter les sacs dans le coffre, sortir les sacs à la maison, déballer et ranger. Cela fait vraiment trop de mouvements et me provoque trop de douleurs, la seule chose que je fais c'est ranger les courses dans les placards et le frigo, car mes enfants et mon mari n'aime pas cette tache et pour moi c'est la plus facile.
  11. Éplucher et couper de légumes et fruits deviennent très difficiles
  12.  Je ne peux plus passer l'aspirateur avec mon Rainbow ( aspirateur avec bac d'eau, idéal pour les personnes allergiques comme es enfants ) , car trop lourd.
  13. Je n'ai plus la force d'essorer ma serpillière pour récurer.
  14. Je n'ai plus la force de nettoyer mes fenêtres.
  15. Je ne peux pas nettoyer le PVC du contour des fenêtres et de la porte d'entrée.
  16. Faire du ménage en hauteur est devenu impossible ( nettoyer la hotte, les dessus de meubles, les lustres...) trop douloureux pour ma nuque et mon bras droit
  17. Faire mon jardin, désherbé, passer le tracteur, peindre l'intérieur de la maison, entretenir la volige....Toutes ses choses que j'aimais faire et que je ne peut plus.  
  18. Servir un verre de jus de fruits ou de vin sans renverser cela m'es devenu impossible ; même dans le calme et seule. Le regard des autres est devenu insupportable, de voilà faire à ma place, je ne me sens plus bonne à grand chose.
  19. Je me suis un coupée de ma vie social, il est très difficile pour moi de prévoir un repas à la maison car je ne sais pas si je serai suffisamment en forme pour assumer la préparation et la convivialité de la soirée et même aller à une soirée c'est difficile de dire oui car je ne sais pas si je serai une bonne convive. 
  20. En ce qui concerne la motricité fine comme recoudre un bouton, repriser.... entre mes yeux et mes tremblements cela est devenu impossible.
  21. Même avec la machine à coudre je n'arrive plus à coudre droit.
  22. Mettre mes bijoux ( boucles d'oreilles, collier, montre, bracelet...) seule et devenu impossible.





samedi 11 mars 2017

Ma vie bascule

           



 Je travaillais dans un Foyer de Vie pour personnes porteur d'une déficience mentale et physique légère ( les locaux n'étant pas adapté pour un handicap physique lourd ; ex : fauteuil roulant, la salle à manger, toilettes pour les transferts et surtout les salles de bains ....) . 
           
J'aime ( je devrais plutôt dire j'aimais ; mais c'est difficile ) mon travail ; même si ce n'est facile tout les jours. 
Je suis ( j'étais ) toujours à la recherche de sorties adaptées, de vêtements qui correspondent au besoin des résidents, je sais écouter et j'essaye de répondre le plus justement possible à leurs envies, leurs attentes et  selon le handicap et les finances ; je cherche et je trouve toujours des solutions. Les bons plans ça me connait et je suis toujours prête à en faire profiter. 
          
J'aime ( j'aimais ) travailler avec mon équipe pluridisciplinaire, même si ce n'est pas facile d'imposer ses idées lorsqu'on est oui nouvelle et que le reste du personnel est là depuis création ( j'ai bousculée des habitudes, j'ai demandé la mise en place de divers protocoles en rapport avec des lois qui avaient évoluées ; en plus mes diverses expériences et les populations avec lesquelles j'avaient eu la chance de travaillés m'avais beaucoup apporté....) et de respecter les idées des autres ( mes collègues ne connaissaient que se type de population et n'étaient pas très ouvertes au changements, mais avec de la diplomatie et des documents sur quoi m'appuyer mon donné une position de renouveau dans le respect de mes collègues) l'équipe avait beaucoup d'habitude depuis de nombreuses années, j'ai su en profiter et pour d'autres il a fallu évoluer avec les lois et quelques une de mes idées....
Mais une équipe c'est ça, grâce aux désaccords nous avançons ......  




Mais un samedi ;
ma vie bascule !!!!!!





Il est 12 h 10, nous sommes installés à la salle à manger. Nous venons de commencer le repas avec une remplaçante MPB ( au pied levée et non diplômée ) et un groupe de 12 résidents. Tout commence dans le calme, je venais de distribuer les médicaments ( les résidents les prennent au fur et à mesure que je leur donne ) ; lorsque PA jette son pain sans raison apparente .... 
Je lui demande ce qu'il fait ? Il me répond : " ça ne se fait pas ", il se lève, le ramasse et met le morceau de pain à la poubelle ( j'ai trouvé sa remarque très juste et le félicite d'avoir ramassé son pain et mis à la poubelle ; sans lui avoir demandé ). 
En retournant à sa place, il en profite pour taper très fortement ( il ne s'arrêt pas malgré mes demande, je vais devoir agir..), un résident qui mangeais paisiblement. 
J'attrape PA par le bras et le fait sortir du coin repas, les autres résidents sont entrain de pleurer où de crier ; une résidente me dit : " ça y ai il recommence son cirque " ; je lui dis que je m'en occupe....
PA m'insulte, essaye de me frapper mais j'esquive son coup ( c'est la première fois qu'il s'en prend à moi, d'habitude il par en criant dans le bâtiment et reviens lorsqu'il est calmé ....), il me crache dessus, va dans le bureau, qui se trouve en face de la salle à manger ; il prend une grosse chaise bois avec des accoudoir ( elle est  très lourde) j'évite la chaise, maintenant les choses vont aller très vite, beaucoup trop vite !!!! ( je ne peux pas imaginer ce qu'il va se passer ). 
Il me dit : " je veux  aller au ciel pour retrouver ma maman " ( en effet sa maman décédée depuis  presque 1 mois). Il arrache le système de protection de la fenêtre en l'ouvrant il hurle, il crie, il a une force impressionnante, lorsque je réalise la situation ses pieds ne touche pas le sol. 
Tout va très vite dans ma tête, je ne réfléchis pas ( pas le temps ; action / réaction ), le risque , les conséquences ..... à ce moment précis je ne suis plus moi même. Je saute par dessus la chaise et j'arrive à le rattraper par le jeans au niveau des poches ( d’ailleurs je peux confirmer qu'un jean's est vraiment solide, merci aux fabricants ). 
J'arrive à le remonter, c'est très dure, j'entends son ventre râper le long du PVC, ma nuque crac, j'ai mal aux bras, j'ai peur de le lâcher. 
Il crie, il hurle il veut que je le lâche ; moi aussi je crie, je veux l'aide de ma collègue ( elle ne comprends pas ce qu'il se passe ; elle ne bouge pas ) ; lorsqu'elle arrive enfin, je suis entrain de plaquer PA contre le mur, il veut qu'on le lâche, il me tape avec ses mains, ses pieds. Nous arrivons enfin à le sortir de cette pièce, nous l'accompagnons vers un autre appartement. 
Je demande à mon collègue masculin de bien vouloir prendre le relais ( il faut connaître ses limites et ne pas hésiter à passer le relais ....). Il prend le relais sans trop comprendre ( je lui explique rapidement, je suis à bout de force ) ce qu'il se passe, il l'emmène prendre l'air. 
Ma collègue est retournée pour continuer le repas avec les autres résidents, lorsque je passe devant la salle a manger, elle me demande si je veux manger !!! 
Je me demande si elle se rends compte de la situation, je ne veux pas manger, je veux pleurer et appliquer le protocole pour ce genre de situation......
Une résidente S, me prend dans ses bras et me dit que j'aurais pu tomber par la fenêtre avec PA ( je n'y avais pas pensé....)  les choses se bousculent dans ma tête ; qu'est ce que j'ai loupé, y a t'il eu des signes que je n'ai su apprécier, pourquoi une telle crise, il m'a frappé, il m'a craché dessus, il était tellement décidé, il savait ce qu'il voulait faire, j'ai beaucoup de questions qui resteront certainement sans réponse. 
Je relève la chaise et je ferme la fenêtre comme je peux ; le système de sécurité est vraiment trop abîmé, je ferme le bureau à clefs, afin qu'aucun résidents ne se mette en danger.   
J'appelle les pompiers, en expliquant la situation de crise, sa mise en danger. Les pompiers viennent rapidement
J'appelle Mr D, directeur et cadre d'astreinte. Je lui explique tant bien que mal les choses, tout se bouscule dans ma tête.... Il me dit que j'ai fais ce qu'il fallait ( j'ai surtout fais ce que j'ai pu !! ) et qu'il sera présent dans 1 h 30, le temps de venir.
Vers 13 h, les pompiers arrivent enfin ( j'ai tellement peur d'une nouvelle crise ),  j'accompagne les pompiers dans la chambre de PA ( je lui avait demandé d'aller se reposer, lorsque mon collègue l'a ramené à l'appartement ) ;  PA est plus calme, il a cassé quelques accessoires dans sa chambre mais ça c'est " normal " ( c'est devenu une normalité au vu de ses crises à répétitions, c'est comme les fiches d'incidents avec mes collègues nous ne les comptons plus.....). 
Au vu de la situation, de sa mise en danger, les pompiers décident de l'emmener à l'hôpital, afin de faire un bilan avec un médecin, ils m'informe que le médecin prendra contact avec moi pour avoir de plus amples explications.  
14 h 00; le Directeur arrive ;  je suis dans les écrits et en transmission avec mes collègues de l'ap-midi. 
Le directeur me demande comment je vais, ( je ne sais pas vraiment, je n'ai pas eu le temps de me poser la question, par contre j'ai pleuré ) je me sens vide, fatiguée de répéter ce qu'il vient de se passer, je veux rentrer chez moi et me reposer. 
J'ai mal un peu partout, j'ai des contractures musculaires, mais la nuque et les bras sont plus douleurs. 
Le directeur, me fait remplir un rapport d'accident , je lui relate les fait. Il va prendre des nouvelles de PA à l'hôpital. Il  m'appelle et me demande de préparer quelques affaires pour PA, car il va être transférer en hôpital psychiatrique, au vu du dangers qu'il est pour lui est les autres résidents ( et les salariés il ne faudrait pas les oublier ; car ses différentes crises ont déjà laissé des traces....).
Je rentre enfin chez moi, il est 16 h 30 au lieu de terminer mon service à 14 h 30, mon mari, mes enfants sont inquiets. Ils me bombardent de questions, ce qui est normal, ils ont besoin d'être rassuré ( moi aussi d’ailleurs et demain je vais retourner travailler ). 
Je vais me coucher, je veux dormir, ce n'est peut-être qu'un mauvais rêve. Je me réveille vers 18 h 30, je suis courbaturée, j'ai mal partout, mes muscles sont contractés et j'ai surtout mal à la nuque.... mais bon demain sera un autre jour !!!!!!
Dimanche matin, j'ai bien du mal à sortir de mon lit, les douleurs sont plus fortes et plus gênantes ; mon mari ne veut pas que j'aille travailler, mais moi toujours plus forte que tout le monde, je ne l'écoute pas et je vais travailler.
La journée va être longue entre les douleurs qui persistent et les résidents que je doit rassurer : eh moi, qui me rassure !!! 
Le directeur prendra de mes nouvelles dans la journée.....
Lundi, je souffre de trop, je suis de repos suite à mon WE, très mouvementé. Je décide d'aller chez le médecin, qui me passe un savon de ne pas avoir consulté dès samedi ( eh oui, c'est moi tout craché : même pas mal ; mais si j'ai mal ), il me fais faire une radio des cervicales, j'ai eu " le coup du lapin " c'est vraiment pas agréable de ne pas pouvoir tourner la tête come je veux.




Résultat : Entorse cervicale après manœuvre d'évitement, je dois porter une minerve 1 mois, plus des antalgiques et faire d'autres examens!!!!
Les médecins pensent qu'ils y a autres choses......





Je vous laisse découvrir mon suivi médical

et les surprises qui vont avec...


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névralgie d'arnold

Ma vie bascule

             Je travaillais dans un Foyer de Vie pour personnes porteur d'une déficience mentale et physique légère ( les locaux n...